L’histoire de Konstantin Nikolaev
Source : russiatrek
L’histoire que vous allez suivre aujourd’hui a débuté comme celle de tous les grands artistes peintres. Avec un coup de pinceau ! Celui de Konstantin Nikolaev, un jeune artiste peintre originaire de la ville de Rostov-sur-le-Don, située dans le sud de la Russie.
Ce jeune diplômé de l’école des beaux arts de Rostov, savait depuis son plus jeune âge qu’il était prédestiné à se faire une place dans le monde de l’art.
Mais ce n’était nullement la gloire et la richesse que le jeune Nikolaev recherchait. Mais plutôt l’émancipation de son art, et son partage avec le reste de la communauté.
Un grand passionné de l’art
Sa quête artistique avait été fortement marquée par un voyage en Italie. Là où il s’était épris de l’architecture de la renaissance italienne, ainsi que ses magnifiques œuvres d’art signées par les plus grands maîtres de la Renaissance Florentine.
Il avait ainsi pu se familiariser avec la peinture murale, en admirant les superbes fresques de Florence, ainsi que ses fabuleuses sculptures.
L’art florentin est en effet composé d’un nombre incalculable de chefs-d’œuvre de l’humanité. Accumulés par la célèbre famille de mécènes, les Médicis, que la dernière représentante de la famille avait gracieusement légué à la ville.
Le syndrome de Florence
Source : aefirenze
Nikolaev, qui était originaire d’une ville soviétique résolument tournée vers l’industrie lourde, ne cessait de s’émerveiller devant la magnificence de l’architecture et de l’art. Cette dernière qui dépassait de loin tout ce qu’il avait vu jusque là, ainsi que ce qu’il n’avait jamais pu imaginer.
C’était donc ainsi, à Florence, la capitale mondiale de l’art et le berceau de la renaissance européenne, que Nikolaev a pu véritablement s’imprégner de cette atmosphère artistique caractérisant cette ville.
Le jeune homme, en parfait esthète, a même pu ressentir le syndrome de Stendhal l’envahir. A mesure qu’il effectuait la visite des nombreux musées de la ville.
Un appartement qui n’est pas à son goût
Ce syndrome, aussi appelé syndrome de Florence, est en effet une particularité médicale inhérente à la ville. Et qui se caractérise par des malaises ainsi qu’un état dépressif, engendrés par l’extrême raffinement architectural et la multitude de chefs d’œuvres qui s’y trouvent.
C’est ainsi que lorsqu’il s’installa en 2001 dans un appartement miteux de la banlieue de Rostov, il éprouva l’équivalent d’un spleen baudelairien. Ce dernier est vite devenu insupportable pour lui, et il commença à sombrer dans la dépression.
En effet, l’immeuble tout entier où se trouvait son appartement était complètement nu. Il était sans aucunes fioritures ni ornements quelconques, avec des cages d’escalier grises et monotones.
Konstantin Nikolaev avait besoin des couleurs
Source : russiatrek
Le jeune artiste avait beau chercher, il ne retrouvait aucune trace de couleur ou de vie, dans cet environnement stérile fait de béton et d’acier. L’appartement nouvellement acquis était tout aussi terne que l’immeuble, à l’image du quartier où il se situait, et exigeait d’ailleurs beaucoup de travail pour son réaménagement.
Devant tant de grisaille et de monotonie architecturale, le premier souhait de l’artiste avait été de déménager le plus loin possible de cet endroit.
Mais, malheureusement pour lui, il avait investi l’essentiel de ses économies dans cet appartement sordide. Et il ne pouvait donc se permettre de faire quoi que ce soit pour en changer.
Que le travail commence !
Toutefois, loin de se résigner, le jeune homme a décidé de retrousser ses manches, et de sortir ses outils de travail. Car pour Nikolaev, habiter dans un immeuble aseptisé et terne n’était même pas envisageable.
Il revêtit ainsi pour un temps sa casquette de bricoleur, et entreprit de réaménager son appartement de fond en comble. Tout en investissant toute son énergie et tout son esprit créatif dans la besogne.
Source : russiatrek
C’est ainsi qu’au bout de quelques mois seulement, le résultat commença à se faire ressentir, et l’appartement miteux s’était magiquement transformé en un magnifique loft, digne des plus belles demeures européennes.
Une fois l’agencement architectural de son appartement terminé, il entreprit alors la meilleure partie selon lui, celle qu’il adorait plus que tout, le design d’intérieur.
Des décorations magnifiques
En effet, grâce à son talent inné pour la décoration d’intérieur, ainsi que ses connaissances professionnelles, il maîtrisait parfaitement toutes les techniques modernes et anciennes du design. Nikolaev travaillait en effet comme concepteur et décorateur pour le théâtre de la ville. Et tout le monde lui reconnaissait son immense talent.
Il pouvait ainsi avec les maigres moyens du bord, octroyés par la direction du théâtre. Aussi composer de magnifiques décors, dignes des plus grandes pièces de Broadway.
Mais ce n’était pas là son point le plus fort, car souvenez-vous de son pèlerinage artistique en Italie, de son expérience du syndrome de Florence et de son imprégnation dans cette ambiance hautement raffinée.