Le voyage de la NASA sur la Lune
Source : ledrenche.ouest-france
Le 14 décembre 1972, 3 ans après l’alunissage de Neil Armstrong, les astronautes de la mission Apollo 17 étaient les derniers à quitter la surface de la Lune.
Il furent en tout 12 personnes à avoir foulé le sol de l’astre terrestre, et depuis aucun Homme n’y est plus jamais retourné.
Pour comprendre pourquoi les humains se sont soudainement arrêtés dans leur « lancée », il faut tout d’abord connaître la raison qui les a poussés à aller à la conquête de la Lune. Et pour y répondre, il faut revenir plusieurs décennies en arrière.
Des enjeux politiques, mais pas que !
Nous sommes à la fin des années 1960, lorsque le monde était transcendé par la Guerre Froide, une époque de grandes tensions idéologiques et politiques entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Union des républiques socialistes soviétiques, ainsi que leurs alliés respectifs.
Source : numerama
Pour marquer leur puissance, le bloc de l’Est, représenté par la Russie et le bloc de l’Ouest sous l’égide des États-Unis s’étaient engagés dans une véritable guerre de la conquête spatiale. En d’autres mots, il s’agissait d’une « course à l’espace ».
Le début de l’ère spatiale fut donc marqué par l’envoi du satellite non naturel Spoutnik 1, le 4 Octobre 1957 par l’URSS. Spoutnik 1 fut d’ailleurs le premier engin placé en orbite autour de la Terre.
Le 12 avril 1961, le programme spatial soviétique envoie l’astronaute Youri Gagarine à bord de la mission Vostok 1, premier vol spatial habité. Et 2 ans plus tard, en 1963, le programme envoie cette fois-ci, à bord de la mission Vostok 6, la soviétique Valentina Terechkova, la première femme à avoir volé seule dans l’espace. Face à un tel exploit, les Etats-Unis grincent des dents.
Un bras de fer politique
Source : numerama
Au début des années 1960, à une époque où la guerre froide entre les deux superpuissances battait son plein, le président américain John Fitzgerald Kennedy, très animé par la volonté de reconquérir le prestige du pays mis à mal par ses rivaux soviétiques, déclare que les États-Unis poseront le pied sur la Lune avant la fin de la décennie.
Chose promise, chose due, le président lance alors en 1961 un projet pharaonique, qui constituait à l’époque un défi sans précédent, le programme spatial aura pour nom : Apollo.
Pour mettre un tel projet sur pieds, il fallait concevoir un lanceur gigantesque, jamais créé auparavant, des moteurs et des fusées à la pointe de la technologie, des vaisseaux spatiaux complexes et fiables, le tout en étant en course contre la montre, car le président avait dit « avant la fin de la décennie »!
Dépenser une fortune pour gagner le défi
Côté finances, les Etats-Unis mettent 153 milliards de dollars sur la table. En tenant compte de l’inflation et réquisitionnent jusqu’à 400 000 personnes, pour participer à ce projet d’une envergure jamais égalée.
Vous l’aurez donc compris, la première motivation qui poussait les USA à mettre le pied sur la Lune, était de montrer au monde entier qu’ils étaient tout simplement les meilleurs, en particulier face à l’URSS!
Source : rfi
D’ailleurs, une fois que le défi a été relevé et l’objectif politique atteint, l’impulsion des Etats-Unis pour poursuivre le programme s’était subitement évanouie ! Ces derniers avaient clairement gagné leur pari dans les délais annoncés, et avaient prouvé au monde entier leur supériorité technologique.
Et puisque leur victoire était évidente, il n’y avait donc plus aucun intérêt de continuer. Ainsi, en asseyant leur supériorité quant à leur maîtrise technologique, les américains ont pu tirer un trait sur une époque de doute planétaire.
Retourner sur la Lune, est-ce possible ?
Source : wikipedia
Cette rivalité était en quelques sorte une guerre dans l’espace qui évitait un conflit sur Terre. Et sans ce contexte de conflit idéologique mis en place par la guerre froide, il y a fort à parier que le programme Apollo n’aurait jamais existé.
Devant la perte d’intérêt soudaine partagé par les américains, toutes les missions qui avait été initialement prévues ont été annulées.
Suite à cet avortement inopiné du programme Apollo, les missions Apollo 18, 19 et 20 ont donc été annulées. Pour la petite info, les modules qui auraient dû servir à ces expéditions ont fini dans des musées.
Et la science dans tout ça?
Du côté des scientifiques, l’annonce d’une future exploration lunaire par les humains n’avait pas fait l’unanimité. Nombreux ont douté de l’intérêt d’un tel programme et de ses rendements.
Selon eux, envoyer des hommes sur la Lune demandait des sommes colossales, alors que la recherche scientifique avait elle-même, grand besoin de soutien financier.
Entre la création de nouvelles fusées, le développement d’atterrisseurs et modules d’habitation, et la formation des astronautes, le budget à mettre en place était tout simplement colossal !
Oui ça fait cher le billet!
Comme le note John Krige, historien des sciences et de la technologie et professeur résident à Atlanta, si personne n’envisageait de retourner sur la Lune depuis la fin du programme Apollo, c’est parce que c’est aussi une question de support financier. Après tout, il ne faut pas non plus demander la Lune!
Vous l’aurez donc compris, l’intérêt scientifique d’une telle démarche était moindre par rapport aux sommes que le programme requérait. D’ailleurs à ce propos, le coût moyen d’une mission habitée vers la Lune serait aujourd’hui estimé entre 17 et 26 milliards d’euros!