Une panne du barrage de Brumadinho filmée
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La rupture du barrage de Brumadinho, au Brésil, n’est pas seulement une tragédie humaine : c’est aussi une catastrophe environnementale. Survenu le 25 janvier 2019, l’effondrement de ce barrage a causé 259 décès et 11 disparitions.
Et comme cette construction sert de réservoir de rétention pour les substances toxiques issues de l’exploitation minière, son effondrement a englouti le site minier dans un torrent de boue et de déchets.
D’après les enquêtes menées, la responsabilité conjointe des cadres de la compagnie minière Vale, qui exploitait le barrage, ne faisait aucun doute. Les rapports indiquaient l’insouciance complète des dirigeants de l’entreprise pour la question environnementale et sécuritaire.
On a ainsi pointé du doigt le directeur exécutif de la région. La même chose pour le géologue de la mine et l’ingénieur en environnement.
Mais le mal est plus profond
La catastrophe de Brumadinho ne se serait jamais produite, si les leçons des drames antérieurs avaient été retenues. En effet, un accident analogue s’était produit à Minas Geiras, en 2015.
A cause de l’incurie des responsables de la société Samarco, le barrage de Mariana s’était effondré. Et ce en libérant un flux de boue toxique qui a englouti le village de Bento Rodrigues, causant la mort de 19 personnes.
Source : internationalaffairs
Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que les accidents de barrage sont rares. En effet, depuis le 20ème siècle, seulement 1% des barrages existants se sont rompus à travers le monde. Les causes de ces catastrophes sont soit humaines, dans le cas des négligences techniques ou des mauvais entretiens ; soit naturelles, dans le cas des érosions, des séismes et des intempéries.
Cependant, les barrages sont globalement très résistants. A l’instar des barrages chiliens qui ont tenu bon malgré plusieurs tremblements de terre.
Les pannes des barrages ont toujours pour conséquence un déversement puissant, et hors de contrôle des eaux et de la boue contenu dans les réservoirs. Cela aboutit à l’inondation soudaine des espaces et des habitations qui se situent en aval de ces barrages.
Le barrage d’Ituango
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Situé au nord-ouest de la Colombie, sur la rivière Cauca, le barrage d’Ituango a plongé les habitants de la région avoisinante dans une profonde angoisse, en 2018, lorsque la menace de son effondrement était à son comble.
La construction de cet immense ouvrage hydroélectrique avait débuté en 2011 et il devait être opérationnel en 2018, sans une foule d’événements inquiétants qui aurait pu mettre en péril la vie de 100 000 personnes.
Une grande menace pour la population
En effet, en avril 2018, des experts internationaux ont tiré des signaux d’alarme. Et ce en constatant que les matériaux exploités pour l’édification du barrage, ne répondaient pas aux normes internationales en vigueur. Et que la construction était sur le point de s’effondrer.
Source : leparisien
De plus, les pluies avaient causé trois éboulements dans la montagne. Ce qui a eu pour effet d’obstruer le tunnel qui servait à dévier l’eau du fleuve lors de la construction. Mais la puissance de l’eau avait débouché un autre tunnel, causant une augmentation du débit fluvial. Et une sérieuse menace sur les communautés alentour.
En effet, le débit du fleuve avait presque triplé, et le torrent était si puissant que plusieurs ponts s’étaient effondrés. Les pompiers, la police, la Croix Rouge et même l’armée avaient été mobilisés.
L’effondrement des barrages d’Edenville
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En mai 2020, des pluies diluviennes avaient provoqué le double effondrement des barrages d’Edenville et de Sanford. Cela a entraîné une évacuation massive de la population, et un sérieux risque de pollution à cause de la proximité d’une usine chimique.
La panne du premier barrage avait propulsé les eaux de crue dans le lac Sanford où se trouvait un autre barrage. Ce qui a fini par céder à la pression des flots, avant d’être complètement submergé.
En tout, 11 000 personnes avaient dû être évacuées, sous la menace d’une situation encore plus désastreuse. Tout ceci en pleine pandémie de coronavirus.
Source : malaymail
L’autre élément inquiétant était la proximité de la grande usine industrielle Dow Chemical. C’est une multinationale établie le long de la rivière, et où se trouve un petit réacteur nucléaire.
Les eaux avaient envahi les bassins de rétention qui servaient à contenir la saumure. Laquelle est un produit chimique toxique pour les animaux et la végétation. Par chance, aucun incident majeur n’a été signalé depuis ! Et l’on peut conclure que la gestion de cette situation critique a été efficace.
Quand la porte du barrage s’est effondrée au lac Dunlap
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Rendons-nous au Texas maintenant, où a eu lieu en 2019 un accident de barrage, sur le lac Dunlap. Comme on le voit dans les images publiées par la police, on a soulevé une partie de la structure, puis retournée par la poussée des eaux, laissant libre cours aux flots.
En quelques heures, cette défaillance du déversoir a, d’une part, fait baisser le niveau du lac de près de 2 mètres. Et d’autre part, accru le débit de la Guadalupe River qui a atteint près de 300 mètres cubes par seconde.
Une erreur humaine
En définitive, le lac Dunlap a été presque entièrement drainé, révélant des structures de ponts. Bien que cet accident n’ait pas nécessité une évacuation, les autorités ont tout de même mis en garde la population riveraine. En lui déconseillant de ne pas trop s’approcher de la rivière.
Ce barrage était vieux de près d’un siècle au moment de son affaissement. Et les rapports circonstanciés parus depuis indiquent que ce dysfonctionnement est dû à l’obsolescence de l’acier de construction.
