Le ratel : l’animal qui fait peur au lion
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Le ratel vit en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Il est très répandu sur le continent africain, sauf à Madagascar. Son aspect physique est celui de la famille des mustélidés ; il ressemble au putois, au furet, au blaireau et au raton-laveur.
Sa taille excède rarement les 80 centimètres, et son poids n’atteint pas les 20 kilos. Si vous le voyez dans la nature, mangeant tranquillement du miel, il ne vous viendra pas à l’idée que ce petit animal, mignon et cocasse, est un réel danger.
Ce n’est qu’un petit animal
Pourtant, il fait peur aux lions, aux hyènes, aux crocodiles, aux serpents et à bien d’autres prédateurs. Il est connu pour sa ténacité inégalée car il affronte ses prédateurs (léopards, serpents et lions) sans reculer, et les fait souvent renoncer à leur esprit de chasse.
Ce qu’il mange ? Une soixantaine d’espèces animales différentes, rien que dans le désert du Kalahari. La hardiesse du ratel a acquis le respect qu’elle mérite, et tous les animaux qui se sont frottés à lui savent ce dont il est capable.
Le ratel, un animal très spécial
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Alors qu’est-ce qui fait de cet animal un vrai dur à cuir ? D’abord, le ratel a plusieurs avantages sur les autres bêtes, il en a bien conscience et il en tire profit. Sa peau est dure, épaisse et résistante.
Les dards du porc-épic, les piqûres d’abeille ne lui font rien par exemple, les coups de griffe non plus. Le ratel a une peau dure et épaisse, qui le protège des morsures et les piqûres. Il faut être très tenace, très exercé à la prédation, pour tenir tête à ce diable d’animal.
Des dents et des griffes tellement forts
Il est agile et souple comme une anguille ; ses griffes sont longues et acérées, et déchirent ses proies sans peine. Quant à ses dents, elles peuvent facilement broyer une carapace de tortue. Imaginez que cette sorte de blaireau se nourrit entre autres d’antilopes, de buffles, de cobras et de vipères !
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D’ailleurs le poison des serpents venimeux ne lui est pas fatal ; ce serait trop simple ! Si ce petit monstre se fait mordre par un serpent, et qu’il reçoit une dose de venin suffisante pour terrasser un homme, le ratel en est seulement affaibli. Parfois il perd connaissance.Il dort un moment et se relève comme si rien ne s’était passé !
Les prédateurs le craignent pour sa peau
En réalité, il n’a pas une immunité particulière contre les venins. Mais sa peau est comme un bouclier : les substances toxiques n’atteignent pas ses vaisseaux sanguins.
La peau du blaireau possède plusieurs millimètres d’épaisseur, et son élasticité lui permet d’effectuer des contorsions et des mouvements de défense très utiles.
Imaginez que sa peau est comme une tenue trop grande pour lui ; il peut en quelque sorte se mouvoir à l’intérieur !
Quand le ratel est mordu, il se ramasse sur lui-même, et laisse au prédateur un fragment de chair lâche comme du caoutchouc. Mais ce n’est pas tout ! Il attaque à son tour, pendant qu’il est mordu ! N’est-ce pas impressionnant ?
Lion vs ratel : combat fatale
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Si un lion vient l’attaquer (ce qui serait imprudent), ne vous figurez pas que le petit animal se débine : il se défend en contre-attaquant, et tourne rarement le dos à son assaillant. Oui, le ratel, comme l’homme, est le seul mammifère capable de courir en arrière.
Comment se comporte le ratel pendant un combat ? S’il est craint par les lions, c’est à juste titre. Le ratel est un sacré vicelard, et sa férocité est extrême.
Une arme fatale
Il est si agressif qu’il donne l’impression qu’il va tout tuer sur son passage. Outre la résistance que présente sa peau, il possède aussi un tour de force qui abat l’adversaire et le démembre.
Son arme secrète ? C’est d’arracher le scrotum de l’animal, dès qu’il le peut. Oui, vous avez bien entendu, il s’en prend directement aux roubignolles. L’animal émasculé perd alors beaucoup de sang et devient vulnérable.